Si l’on s’en tient à l’étymologie la géographie est « ce qu’on écrit (graphie) sur la Terre (géo) ». Définition vague qui engloberait aussi bien les descriptions géologiques précises que les récits de voyage ou les considérations philosophiques sur notre planète.
Le Petit Robert est plus précis : « Étude des phénomènes physiques, biologiques, humains, localisés à la surface du globe terrestre, et spécialement l’étude de leur répartition, des forces qui les gouvernent et de leurs relations réciproques.»
La géographie empiète sur les domaines d’autres sciences, « dures »
comme la géologie ou la climatologie, ou « humaines » comme la sociologie, l’économie, la démographie ou l’histoire. Elle peut donc apparaître comme une sorte de fourre-tout parasitant d’autres sciences ou, au contraire, comme une science de synthèse capable d’organiser des connaissances multiples en fonction de ce qui fait sa spécificité : l’espace.
Pour les uns, tout ce qui s’inscrit dans un espace planétaire doit être objet d’étude géographique, depuis le déplacement des dunes du Sahara, jusqu’à l’extension des banlieues. Pour d’autres, la géographie ne doit s’intéresser qu’aux phénomènes spatiaux qui concernent, de près ou de loin, les populations : là où il n’y a personne pour observer ou subir ces phénomènes c’est aux autres sciences, comme la géologie ou la biologie, de s’impliquer.
On peut également considérer que la géographie a une vocation géopolitique, qu’elle a d’abord servi à faire la guerre, comme l’a écrit le géographe Yves Lacoste. Les multiples aspects de la géographie ne rendent pas son étude facile.
Instrumentalisée par des écoles de géographes antagonistes, mais aussi par les médias et les décideurs, la géographie doit d’abord s’appréhender à partir de son vocabulaire fondamental.
Nous vous proposons trois grandes entrées, qui vous permettront de vous repérer dans le vocabulaire de la géographie physique (première partie), dans celui de la géographie économique et humaine (deuxième partie), enfin dans les notions les plus actuelles, que la géographie se doit aussi d’aborder, comme les risques, ou l’immigration (troisième partie).
Vous ne trouverez ici qu’une première approche, volontairement très simplifiée, d’une science complexe, difficile, et en constante évolution.
Elle vous aidera cependant à mieux comprendre le monde et à agir sur lui en toute connaissance de cause.